Succès à Valaramkunnu
AOÛT 2016, Kérala, Inde
Peu de gens ont entendu parler du hameau tribal de Valaramkunnu - qui abrite 75 familles. Cela faisait des dizaines d’années que les habitants y vivaient sans électricité ni eau courante ni médicaments. Et pire encore, de nombreuses femmes du village avaient la lourde responsabilité de gérer seules le quotidien, sans aucune aide de leurs époux – pour la plupart alcooliques.
Les choses ont commencé à changer quand nos bénévoles ont adopté le village dans le cadre de l'ambitieuse initiative « Villages autonomes » lancée par notre université Amrita. Au départ, nous avons installé 6 groupes de panneaux solaires grâce auxquels 60 familles ont pu alimenter 3 ampoules électriques chacune.
Ensuite nous nous sommes concentrés sur le problème de l'eau. Nos bénévoles ont creusé des puits et posé des conduites pour amener l'eau potable tirée des cours d'eau qui se trouvent à proximité. « Auparavant, les femmes et les enfants faisaient des kilomètres à pied pour aller chercher de l'eau à la rivière. Depuis la pose des canalisations, les gens ont commencé à avoir de l'eau potable chez eux. Nombre d’entre eux ont été soulagés d'échapper à ce calvaire », a déclaré Swami Akshayamrita - qui supervise les travaux.
Autre problème majeur à Valaramkunnu : la défécation à l’air libre. Nos bénévoles ont construit et mis en service quatre toilettes publiques.
L'éducation s’est également trouvée au centre des préoccupations, car la plupart des habitants de Valaramkunnu sont illettrés, en dépit de deux écoles publiques. Les enfants sont scolarisés, mais ils quittent l'école au bout de quelques années afin d’aider les parents à joindre les deux bouts. Afin de garantir la scolarisation de tous les enfants, les bénévoles les enregistrent, leur fournissent le nécessaire (nourriture, livres et vêtements) et proposent des cours supplémentaires. Environ 30 enfants vont régulièrement en classe. Dix-neuf d'entre eux bénéficient d'une bourse d'études.
Récemment, des étudiants et des professeurs de l’université Amrita ont fait un stage de deux semaines au village. Ils ont organisé des conférences, montré des pièces de théâtre et des sketches dans les écoles et chez l'habitant dans le cadre d'une campagne de sensibilisation contre l'abus d'alcool.
« Les hommes descendent travailler dans la vallée en tant que manœuvres. À la fin de leur journée de travail, ils dépensent tout leur argent en alcool et tabac et rentrent chez eux les mains vides », a expliqué un villageois.
Les femmes, les enfants et les anciens survivent grâce aux rations de riz délivrées par les magasins du gouvernement et souffrent donc de malnutrition chronique. Faire 3 bons repas par jour leur semble à peine imaginable. Parfois les femmes et les enfants font des petits boulots pour pouvoir se remplir l’estomac. Le MAM a donc organisé des cours de couture afin d’aider les femmes à devenir autonomes grâce à un emploi plus stable et plus lucratif.
Par ailleurs, des campagnes de soins ont lieu tous les quinze jours. Les docteurs Sanjeev Vasudev et Ajitha, de notre hôpital Amrita, examinent les habitants. De temps en temps, des étudiants de l’université Amrita viennent donner un coup de main.
Merci aux bénévoles pour leur participation à cette initiative qui permet une telle amélioration de la qualité de vie à Valaramkunnu.