C20 : le groupe de travail sur l’Éducation et la Transformation Numérique a touché plus de 15 000 personnes dans le monde entier
La mobilisation de citoyens de 106 pays au cours des derniers mois démontre que la diversité des traditions culturelles est une source de force pour le partage des connaissances à l’ère du numérique.
Le sommet du C20 sur l’Éducation et la Transformation Numérique s’est achevé à Thiruvananthapuram, en présence de 66 intervenants, dont 27 venus de l’étranger, et de plus de 1000 participants. L’événement de deux jours a été organisé par le groupe de travail du C20 pour l’Éducation et la Transformation Numérique (EDT).
« Au cours des derniers mois, ce groupe de travail a collaboré avec des d’ONG, la société civile, le milieu universitaire, le gouvernement et des experts des Nations Unies issus de 106 pays. Nous sommes reconnaissants envers les plus de 15 000 participants qui ont apporté leur contribution aux dialogues politiques, envoyé des recommandations ou participé aux enquêtes politiques », a déclaré la Dre Prema Nedungadi, coordinatrice nationale d’EDT.
« Les 27 événements – en présentiel et virtuels – organisés par le groupe de travail ont rassemblé 9 277 intervenants indiens et 5 835 intervenants internationaux. Des événements de sensibilisation ont été organisés par l’intermédiaire des comités de village dans tout le pays et 7 895 enfants de tribus dans 13 villes ont été formés à la méditation intégrée Amrita (IAM).
« Grâce aux Parlements des Jeunes, en Inde et à l’international, nous avons entendu la voix des jeunes leaders qui ont identifié les défis à relever dans leur État et leur pays, partagé les meilleures pratiques et suggéré des solutions et des recommandations politiques. Le résultat des délibérations aura un impact direct sur les recommandations politiques qui seront lancées lors du sommet du C20 en juillet 2023. »
La Dre Nedungadi est également vice-présidente de l’École d’Informatique de l’université Amrita Vishwa Vidyapeetham et directrice de l’AmritaCREATE – Centre de recherche sur l’Analyse, les Technologies et l’Éducation. Elle a expliqué à quel point il était inspirant d’assister à l’union mondiale de diverses cultures à l’ère du numérique.
« Les thèmes principaux ayant émergé des discussions étaient axés sur l’intégration des valeurs spirituelles présentes dans la culture indienne ancienne et dans les traditions indigènes du monde entier pour promouvoir l’harmonie, les valeurs spirituelles, le renforcement mental, l’inclusion, l’accessibilité, l’accès au dernier kilomètre, la sensibilisation, la prise de conscience de l’écosystème, le financement du développement de compétences inclusives et l’accessibilité numérique. »
Lors de la séance de clôture du sommet, Arif Mohammed Khan, le gouverneur du Kérala, était l’invité principal. Il s’est adressé aux délégués en ces termes : « Pour nous, Indiens, l’expression « une seule terre, une seule famille, un seul avenir » n’est pas un simple slogan. Cette vision universelle est profondément ancrée dans notre psyché et notre éthique. Depuis les temps les plus reculés, l’Inde considère la diversité comme une source de force, avec ce qu’elle implique d’acceptation et de coexistence. Nous avons toujours pensé que les gens ne devraient pas se cantonner à une seule interprétation de la réalité.
« La philosophie occidentale des temps modernes a élaboré le concept admirable de dignité de l’homme, qui est à l’origine de tous les droits de l’homme. L’Inde ancienne, quant à elle, nous a légué le concept de divinité de l’homme, qui humanise la divinité et divinise l’humanité. L’Inde abrite aujourd’hui un sixième de l’humanité. Notre principale force est l’unité au sein d’une immense diversité. »
Parmi les autres personnalités présentes sur l’estrade figuraient Swami Amritaswarupananda Puri, vice-président du Mata Amritanandamayi Math et membre de la troïka du C20 ; Vijay K Nambiar, sherpa du C20 et ancien conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies ; le professeur Anil Sahasrabudhe, président du National Educational Technology Forum (Inde) ; le professeur Venu Govindaraju, vice-président de la recherche à l’université de Buffalo (États-Unis) ; et M. Terry Durnnian, responsable de l’éducation à l’UNICEF (Inde). L’ambassadeur Gopinathan Acham, ONU, Suisse, a assisté virtuellement à l’événement.
Le gouverneur a ajouté que l’Inde est aujourd’hui la cinquième économie mondiale, ce qui en fait une nation riche d’un milliard de possibilités et de solutions. C’est un pays dont les progrès sont dus à une coexistence pacifique avec d’autres nations, ce qui témoigne d’une volonté constructive de bâtir un monde meilleur pour la prospérité, où il n’y aurait ni conflit ni friction.
« L’Inde croit que les nations d’aujourd’hui n’ont pas besoin de se battre pour leur survie ni leur suprématie. L’heure est à la coopération sans réserve pour relever des défis tels que la pauvreté, le changement climatique, le terrorisme et le risque de pandémie. Ces questions ont pris des proportions tellement complexes qu’il n’y a pas d’autre solution que de mener des actions concertées avec la participation de tous. L’idée est de façonner un nouveau paradigme de mondialisation centrée sur l’homme », a déclaré Shri Arif Mohammed Khan.
« Les progrès technologiques ont ouvert d’immenses possibilités de traiter les problèmes du monde à une plus grande échelle. L’expérience, l’apprentissage et les modèles de l’Inde au cours des dernières années sont des modèles à suivre par d’autres nations, en particulier dans les pays en voie de développement. Le Premier ministre a décrit la présidence indienne du G20 comme étant une présidence de guérison, d’harmonie et d’espoir. La meilleure façon de réussir dans ces domaines est de dispenser une éducation accordant de l’importance aux valeurs universelles, ainsi qu’à la science et à la technologie.
Le sommet a également organisé plusieurs tables rondes sur des thèmes tels que l’éducation pour l’inclusion et l’accessibilité, la transformation numérique, l’éducation pour soutenir la santé mentale, le développement des compétences et l’accessibilité numérique, les technologies émergentes et l’éducation dans les milieux à ressources limitées, la recherche dans le domaine de l’éducation et la culture de la compassion, la conscience de soi et la sensibilisation de la communauté à l’inclusion.