Apporter de la joie aux demandeurs d’asile réfugiés au Danemark
Copenhague, Danemark, avril 2016
Pour les réfugiés ayant fui la Syrie ou d'autres régions déchirées par la guerre, le voyage vers l'Europe est long et périlleux ; nombreux sont ceux qui ont vécu des expériences traumatiques et souffrent de solitude après avoir été séparés de leur famille. Ayant pris conscience que les demandeurs d'asile arrivant au Danemark avaient vraiment besoin d'aide, nos bénévoles locaux ont eu envie d'apporter un peu de joie dans ces communautés.
Le projet a démarré quand quatre bénévoles danois se sont rendus au camp central de réfugiés où de nombreux demandeurs d'asile passent des mois, voire des années, à leur arrivée en Europe. Ces personnes, parmi lesquelles se trouvent des familles avec de jeunes enfants, vivent dans un site militaire désaffecté proche de Copenhague, en attendant de savoir si le gouvernement local est prêt à leur accorder l'asile.
Quand nos bénévoles leur ont demandé comment ils pourraient soulager leur stress quotidien, un homme a lancé en riant : « Nous voulons faire la fête ! » Une fête spontanée s'est alors improvisée : environ 80 personnes se sont mises à danser dans une petite salle du camp, au son de la musique des portables. Nos bénévoles ont été ravis de voir, chez les danseurs, l'anxiété laisser la place à la joie.
Motivés par cette première fête, d'autres bénévoles ont rejoint le projet. Nos bénévoles invitent des groupes locaux à venir jouer dans le camp, ce qui permet aux réfugiés d'écouter de la musique comme ils en avaient coutume. Intéressées par notre projet, des boutiques ont offert des fournitures artistiques, de quoi permettre aux réfugiés de s'exprimer dans des projets créatifs. Andreas, un jeune d'AYUDH (branche jeunes de ETW) au Danemark, a réussi à susciter l'enthousiasme d’autres jeunes bénévoles qui se sont investis dans ce projet. Ils jouent régulièrement au foot avec les jeunes demandeurs d'asile, leur permettant ainsi de continuer à s'exercer aux sports qu'ils pratiquaient dans leur pays d'origine.
Chacune des occasions créées par les bénévoles a pour but d’apporter de la joie à ces personnes dont les existences ont été perturbées de manière traumatisante. C'est l'occasion pour les demandeurs d'asile de danser leurs danses traditionnelles et pour nos bénévoles de se sentir réellement connectés à ces groupes. Voici ce qu'a déclaré l'un de ces derniers à la fin d'une fête : « Nos cœurs ont tellement fondu devant l'humilité et la reconnaissance des demandeurs d'asile que nous avons du mal à les quitter. Il ne nous reste plus qu'à promettre de revenir vite. »